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L'été, on vient généralement en vacances en famille à Chamrousse pour passer du temps en montagne, se ressourcer et profiter du grand air, randonner et profiter de toutes les activités outdoor proposées.


Mais si l'envie vous prend d'aller visiter les alentours, voici une liste d'activités gratuites et de sites à découvrir en famille à mois d'une heure de route (en été). Baignade, sorties nature, jardins ... il y en a pour tous les goûts.


Sommaire :

Se baigner, randonner, pêcher et naviguer:


Sorties nature et observation des oiseaux :


Parcs, musées et guinguettes :


Lac de Petitchet avec l'Obiou, dans le Dévoluy, au fond
Lac de Petitchet avec l'Obiou, dans le Dévoluy, au fond

Baignade autour de Chamrousse

Les lacs de Laffrey, Petitchet et Pierre-Chatel

Pour se baigner, faire des barbecues, faire de la voile, pêcher, voire pratiquer la plongée ... Ces trois lacs visibles depuis les itinéraires rando de Chamrousse sont l'idéal pour passer une belle journée ensoleillée au bord de l'eau. Renseignez-vous sur la réglementation spécifique à chaque lac, toutes les activités ne sont pas acceptées sur tous les lacs et les propriétaires de chiens ont des plages qui leur sont dédiées.



Passerelles du Monteynard, crédit photo : Citizen Kid
Passerelles sur le lac du Monteynard, crédit photo : Citizen Kid

Le lac du Monteynard

Réputé pour ses journées de vent, le lac du Monteynard offre aux amateurs de planche à voile et de kite leur meilleur terrain de jeu. Les plages permettront à ceux que la voile ne tente pas de se baigner dans un cadre magnifique. Pour ceux qui préfèrent la randonnée, l'itinéraire des passerelles himalayennes vaut le détour.


Toutes les infos ici : https://www.lac-monteynard.com/


Réserve naturelle de Haute-Jarrie, crédit photo : AURA tourisme
Lac de la réserve naturelle de Haute-Jarrie, crédit photo : AURA tourisme

Observer la nature autour de Chamrousse

Réserve naturelle de Haute-Jarrie

Sur la colline qui sépare la vallée d'Uriage, en bas de Chamrousse, de Grenoble on trouve un petit espace de nature préservée. Un étang se déploie entre les roselières et offre une biodiversité bien différente de la montagne chamroussienne. La star de la réserve est le Blongios nain, mais bien d'autres espèces d'oiseaux sont possibles : notamment le Pic épeichette ou la grande Aigrette, ...


Infos : Haute-Jarrie


Bois de la Bâtie, crédit photo : Bertrand Bodin
Lac du Bois de la Bâtie, crédit photo : Bertrand Bodin

ENS du Bois de la Bâtie

Dans un ancien méandre de la rivière Isère, des étangs permettent à la biodiversité de s'épanouir. Un verger conservatoire de pommiers et des observatoires ont été installés pour observer le Martin-pêcheur d'Europe ou le grand Cormoran. Les amateurs de baignade pourront trouver au "Bois français" tout proche la plage surveillée (payante) d'un deuxième étang et les sportifs pourront pratiquer le ski nautique sur un troisième étang (mais pour ça, pas besoin de se déplacer, il y a le Wake park de Chamrousse !)



Marais des Seiglières, crédit photo : Dimka
Lac du Marais des Seiglières, crédit photo : Dimka

ENS du Marais des Seiglières

A mi-chemin de la route reliant Chamrousse 1650, le Recoin à Uriage on trouve un bel espace pour se balader. Le parking est milieu de la forêt et un sentier vous amène jusqu'au lieu dit "le Marais", qui en réalité est plutôt un petit lac. Excursion réputée chez les curistes d'Uriage du XIXème siècle, les libellules et les grenouilles au bord de l'eau émerveille maintenant les plus petits. Le site est desservi par une route goudronnée fermée à la circulation, ce qui permet aux PMR de profiter également de la balade. Un restaurant, auberge historique, au bord de la départementale viendra rassasier ceux que le grand air a mis en appétit !



ENS de la Chartreuse de Prémol, crédit photo Grenoble Alpes Métropole
ENS de la Chartreuse de Prémol, crédit photo Grenoble Alpes Métropole

ENS de la Chatreuse de Prémol

Facilement accessible depuis Chamrousse ou depuis Grenoble le site historique de Prémol abrite la Chartreuse qui accueillait les nonnes jusqu'à la Révolution française. L'activité agricole, pastorale, minière et sylvicole des religieuses a sculpté le paysage autour du site et jusqu'à Chamrousse. Un parcours stabilisé donne accès aux poussettes et PMR à une balade dans la forêt, les prés et au bord de petits étangs. Des sculptures en bois animent le parcours et intéressent petits et grands. On peut pique-niquer au bord du ruisseau à côté du parking.



Lac de la tourbière du Luitel, réserve naturelle
Lac de la tourbière du Luitel, réserve naturelle

Réserve naturelle du lac Luitel

La tourbière du Luitel est un lieu de mémoire de la résistance Iséroise mais aussi la première réserve naturelle de France ! Un parcours vous emmène à travers les différentes étapes de la formation d'une tourbière. L'itinéraire passe au milieu de la zone humide ce qui permet d'observer les sphaignes à l'origine de la tourbe et les Droséras, plantes carnivores minuscules vivant dans ce biotope particulier.



Parc du chateau de Vizille, crédit photo : Patrivia
Parc du chateau de Vizille, crédit photo : Patrivia

Jardins à proximité de Chamrousse

Parc du chateau de Vizille

La chateau qui héberge le musée de la révolution française trône devant un magnifique parc. Jardins plantés de fleurs et de grands arbres abritent les amateurs de pique-nique et de farniente tandis que les plans d'eau abritent de nombreux oiseaux que les enfants observent fascinés. Ceux qui ont un peu plus de temps pourront tenter d'aller observer les cerfs dans la partie qui leur est réservée. Attention, les vélos et les chiens sont interdits.



Jardin des plantes de Grenoble, crédit photo : le Dauphiné libéré
Jardin des plantes de Grenoble, crédit photo : le Dauphiné libéré

Jardin des plantes de Grenoble

Pour pique-niquer lors d'une visite de Grenoble ou de son museum d'histoire naturelle, le jardin des plantes offre une pause en dehors du tumulte de la ville. Les oiseaux son nombreux, profitant des grands arbres du site.



La tour Perret dans le parc Paul Mistral à Grenoble, crédit photo : le Dauphiné libéré
La tour Perret dans le parc Paul Mistral à Grenoble, crédit photo : le Dauphiné libéré

Parc Paul Mistral

Le grand parc arboré emblématique de Grenoble. Les amateurs de slack line s'y retrouvent pour s'entraîner. L'anneau de vitesse, témoin des JO de 68, accueille les rollers et skate. En périphérie on y a érigé le stade des Alpes pour les fans de sports collectifs. Ceux qui préfèrent la culture au sport pourront aller se désaltérer en écoutant de la musique au bar de la Bobine dans l'un des angles du parc.






Observer les oiseaux et randonner en famille en sierra de guara
Observer les oiseaux et randonner en famille en sierra de guara

En mai 2024 je suis parti en famille en Sierra de Guara, une région de la province d'Aragon, en Espagne.


Nous sommes loin d'en avoir exploré tous les recoins mais voici quelques bons sites où observer les oiseaux lors d'une rando en famille. C'est à dire des itinéraires assez faciles et pas trop longs, à faire en balade non loin du parking ou à la journée avec un petit rythme. Nous n'avons pas fait de canyoning, seulement une jolie et sauvage randonnée aquatique, mais je ne dis pas où, chut, c'est secret !


Randonnées en Sierra de Guara

Carte de la Sierra de Guara


Randonnées en famille

Avec ce lien vous trouverez une liste de plusieurs balades en familles en Sierra de Guara, nous nous en sommes inspirés pour planifier certaines randos.


Baignades en famille en Sierra de Guara

Dans les Alpes on répète souvent que la baignade en milieu naturel a un effet non négligeable sur l'environnement. En Sierra de Guara il y a des milliers de personnes dans l'eau, que ce soit pour les canyons ou pour de simples baignades. Je n'ai pas pu discuter de ça avec un naturaliste.


Cependant pour limiter son impact sur l'environnement aquatiques, quelques règles :

  • Pas de savon ou de shampoing directement dans la rivière, rincez-vous au dessus du sol à quelques mètres de l'eau

  • Dans le même esprit, pas de vaisselle ou de lessive directement dans l'eau, et préférez un savon biodégradable

  • Pas de crème solaire avant la baignade

  • Eloignez-vous des cours d'eau pour tous les besoins naturels


Nous nous sommes baignés au Salto de Bierge, au rio Formigua, à la Fuente de Tamara, dans le rio Vero, l'eau était fraîche mais correcte.


Loriot d'Europe
Loriot d'Europe
Sites pour observer les oiseaux en Sierra de Guara

Camping Rio Vero

Etonnant de commencer ce compte-rendu de voyage ornitho par un camping mais le spot est vraiment bon le matin. Installez-vous dans le fond du camping près de l'accès à la rivière et profitez du spectacle un thé à la main. Le camping est sur la rive gauche d'un petit canyon ("barranco" en espagnol) envahi de végétation et parsemé d'arbres morts qui font de bons perchoirs.


En plus des espèces communes comme le Serin cini ou le Gobemouche gris vous avez de bonnes chances d'observer le Loriot d'Europe, le Torcol fourmilier, le Pic épeichette, l'Hypolaïs polyglotte, ...


Lien vers Google maps pour situer le Camping Rio Vero



Circuit des passerelle d'Alquezar
Circuit des passerelle d'Alquezar

Circuit des passerelles d'Alquezar

Très touristique déjà en mai la balade (payante) donne des points de vue sympas sur les falaises, le canyon et la rivière. Il y a le Moineau soulcie, des hirondelles, des vautours, la Fauvette mélanocéphale, ... surtout des espèces classiques vues également ailleurs.


Randonnée à la Fuente de Tamara
Randonnée à la Fuente de Tamara
Randonnée à la fuente de la Tamara

L'itinéraire part du parking du salto de Bierge, une chute d'eau provoquée par un barrage sur le rio Alcanadre. Bon spot de baignade en famille, en dessous ou au dessus de la cascade (le "salto"). La rando part d'abord au milieu des oliviers sur une piste carrossable puis devient un sentier au milieu d'une végétation bien fournie, l'objectif étant de rejoindre une résurgence du rio Alcanadre.


Des Fauvettes mélanocéphales au début dans les champs puis la Fauvette des balkans dès que le paysage se referme. Vautours haut dans le ciel, beaucoup d'hirondelles de fenêtre au niveau de la source.



Randonnée à Rodellar
Randonnée à Rodellar
Randos autour de Rodellar

Rodellar est surtout connu pour être un spot majeur de l'escalade européenne. Les falaises calcaires ont été sculptées de spectaculaires et nombreux porches et arches. On peut faire une randonnée assez longue en direction du village abandonné de Otin et de ses chênes centenaires. Nous avions repéré un sentier sur Open Street Map qui coupait la boucle. Il est très mal marqué et envahi de genêts, plutôt à déconseiller donc !


En bord de sentier, quelques fossiles intéressants : nummulites, echinodermes, terriers, ...


Nous avons fait de belles observations de vautours, dont le Percnoptère (mais que nous avons de toute façon pu voir quotidiennement), la Pie-grièche grise deux fois, un pic épeiche dans les vieux chênes, un Coucou très démonstratif, le Monticole de roche à plusieurs reprises, la Fauvette de balkans, le gobemouche noir, ...



Mirador de la Pena Falconera

Belvédère sur la formation géologique qui surplombe la fuente de la Tamara que l'on peut rejoindre par une petite rando. Même si nous n'avons rien observé de particulier le site est probablement très bon pour les rapaces.


Mirador de los buitres de Santa Cilia de Panzano

Un belvédère pour observer les vautours adossé à un petit jardin public verdoyant avec des jeux pour enfants. Le musée "la casa de los buitres" organise en été des visites guidées de la place d'équarrissage proche du site. En continuant à pied au dessus du village, après le cimetière on tombe sur une piste carrossable qui monte en direction du Tozal de Guara, le sommet culminant du massif.


Piste vers le Tozal de Guara, à Santa Cilia de Panzano
Piste vers le Tozal de Guara, à Santa Cilia de Panzano
Plateau au dessus de Santa Cilia de Panzano

La piste monte en faux plat au milieu des oliviers puis des buissons. Le spot est très bon pour les rapaces et les oiseaux aimant ces végétations arides et basses.


En quelques minutes nous avons pu observer le Milan royal, la Bondrée apivore, le Cochevis de Thékla, le Pipit rousseline et la Fauvette mélanocéphale.



Rio Formigua

Petit sentier en bord de rivière en partie dans une pinède. Pas d'observations majeures mais la baignade est possible dans une jolie vasque. Beaucoup d'espèces assez communes sous le pont à côté du parking dans une ambiance luxuriante et fraîche.


Randonnée à l'embalse de Vadiello
Randonnée à l'embalse de Vadiello
Embalse de Vadiello

Joli site, un grand lac de barrage au milieu des conglomérats typiques. Bizarrement le spot a été très décevant pour les oiseaux sans que je puisse l'expliquer.


Vallée de Nocito

Joli village dans une vallée verdoyante. Nous avons pu observer les seuls Gypaètes du voyage sur la route qui y mène, un juvéniles et plusieurs adultes. La Huppe chante dans les champs en bord de village.


Paysage champêtre de Sierra de Guara
Paysage champêtre de Sierra de Guara
Bords de routes

Tout au long du voyage les observations ont été nombreuses le long des routes. Le Milan royal au bord des barrancos et au dessus des champs, le Bruant proyer, la pie-grièche à tête rousse et le Guépier sur les fils électriques, Huppe fasciée et Perdrix rouge dans les vergers, Busard des roseaux près des plans d'eau, les vautours fauves en quantité haut dans le ciel, tous les jours le Percnoptère, ... On passe beaucoup de temps à avoir le nez en l'air en conduisant !



Campings

Les sites de campings plutôt bien arborés sont plutôt propices aux observations. Sans attirer d'espèces forcément rares, il y a de bonnes possibilités de photos. La Mésange bleue, le Verdier, la Sitelle, ... sont fréquents. Et l'on entend presque systématiquement le Loriot chanter.







Dernière mise à jour : 15 mars

Dans cette article vous ne trouverez pas comment survivre en mangeant des plantes sauvages comestibles, mais plutôt des idées de recettes à cuisiner sur un réchaud lors des bivouacs. En tant qu'Accompagnateur en Montagne, je passe régulièrement la nuit (et le repas !) en pleine nature, j'avais envie de repas qui changent des plats lyophilisés du commerce, chers et pas toujours bons.


Idées de recettes pour repas de bivouac en randonnée en autonomie
Idées de recettes pour repas de bivouac en randonnée en autonomie

Lors d'une randonnée itinérante en montagne, les plantes sauvages fraîches ne vous apporteront pas forcément une nourriture riche en énergie ou en calories mais des vitamines, des minéraux, des fibres et surtout du plaisir à cuisiner et à manger. Ce qui est aussi important finalement au bout de quelques jours de trek.

Cueillir des plantes sauvages lors des randonnées itinérantes permet aussi de limiter les réserves de produits frais, ce qui permet d'avoir un sac plus léger.


Donc si vous saturez des pâtes trois minutes et du couscous et que vous ne savez plus quoi manger en bivouac, voici quelques idées à cueillir sur le bord du sentier. Toutes les recettes sont suffisamment simples pour être cuisinées sur un réchaud dans une popote, vos repas lors des randonnées en autonomie ne seront plus les mêmes !


J'ai classé les idées par type de lieux, du parking jusqu'aux sommets pour regrouper les plantes comestibles en fonction de l'altitude et donc du milieu où elles poussent. Vous pourrez ramasser les plantes sauvages directement sur le lieu du bivouac ou les glaner au fur et à mesure de la rando en les rangeant dans un sac en papier par exemple.



Quelques conseils pour cueillir les plantes sauvages comestibles

Le plus important étant de garder en tête trois choses :

  • ne ramasser que les plantes clairement identifiées à l'aide de plusieurs critères (et chaque critère validé sans équivoque). Par exemple : le type d'environnement correspond-t'il ? La forme générale est-elle la bonne ? La tige, les feuilles et les graines sont-elles décrites comme cela ? L'odeur est-elle ce à quoi vous vous attendiez ?

  • ne ramasser que des plantes "propres" : attention aux parasites des moutons (la douve) ou des renards (l'échinococcose alvéolaire) , aux polluants chimiques (métaux lourds, tensio-actifs, ...), au déchets humains, ...

  • ne pas ramasser de plantes protégées ou trop de plantes : on ne ramasse que ce que l'on va consommer et dans la limite d'un cinquième de la "station" (du groupement de plantes), si l'on est le premier à passer (si la zone a déjà été cueillie, on en trouve une autre)


Si vous souhaitez en apprendre plus, je propose des sorties botaniques et des stages sur la cueillette des plantes sauvages en Belledonne, à Chamrousse.


Cuisiner sur le feu du bivouac en randonnée, à ne pas faire partout !
Cuisiner sur le feu du bivouac en randonnée, à ne pas faire partout !

Cuisiner en randonnée itinérante

La méthode à privilégier pour la cuisine en randonnée est le réchaud. D'une manière générale, évitez de cuisiner sur le feu de camp, qui brûle les sols et utilise du bois qui met parfois de longues années à pousser, surtout en haute-montagne.


Si vous voulez cuisiner sur un feu de camp, il y a quelques règles à respecter :

  • réutiliser une place de feu existante plutôt que d'en créer une nouvelle

  • utiliser uniquement du bois mort, ne pas couper d'arbre vivant pour son feu (de toute façon le bois vert brûle mal !)

  • ne pas brûler d'arbre au dessus de 1800m, ils poussent trop lentement pour renouveler ce qui est brûlé, et le rare bois mort participe à la biodiversité


Recette de bivouac aux plantes sauvages , les brocolis de Berce
Recette de bivouac aux plantes sauvages , les brocolis de Berce

Que manger en bivouac ?

Camping au départ de la rando, entre 1000m et 1800m

C'est l'altitude des grandes plantes, abondantes et souvent utilisées de manière ancestrale, dans les Alpes mais aussi ailleurs, dans les plaines de France ou d'Europe. L'avantage de camper dans ces zones est que vous y retrouverez souvent de l'eau et un climat un peu moins rigoureux, idéal au départ ou à la fin d'un trek. Mais vous serez sûrement aussi un peu plus proche des nuisances sonores et lumineuses de la civilisation et des pollutions humaines.


  1. Thé à la Menthe Dans les talus humides, les fossés et le long des cours d'eau pousse la menthe Pouliot. Très utilisée avant les années 60, un de ses composants est maintenant reconnu toxique pour le foie, la pulégone. Mieux vaut donc la laisser de côté.

  2. Chocolat chaud à la Reine des prés Talus et champs humides de moyenne montagne accueillent volontiers une grande fleur aux plumeaux jaune clair. Les molécules de la reine des prés se diffusant mieux dans le gras que dans l'eau, son parfum rappelant la vanille parfumera délicatement le chocolat chaud du goûter. Réputée antalgique et anti-inflammatoire et soulagera peut-être les crampes après une intense journée de rando.

  3. Plantain en salade En début d'été on trouvera facilement les jeunes inflorescence des plantains : plantain majeur sur les chemins, lancéolé dans les prairies, ou alpin sur les pelouses. La forme rappelle les jeunes pousses de maïs et leur goût plutôt celui des champignons de Paris et donnera du croquant aux taboulés ou salade de riz du pique-nique préparé lors du bivouac de la veille.

  4. Inflorescences de Grande Berce en risotto En forme de petite fleur de brocoli, cachée dans sa gousse, la toute jeune inflorescence de Berce spondyle vous régalera dans un risotto ou un plat de pâte. Sa saveur est unique et assez forte et la plante a parait-il de nombreuses vertus qui vous donneraient l'énergie nécessaire pour enchaîner les jours de rando d'un trek.



Idées de recettes de bivouac aux plantes sauvages, les faînes
Idées de recettes de bivouac aux plantes sauvages, les faînes

Bivouac Dans la forêt de feuillus, entre 500m et 1700m

Sous les frondaisons des grands hêtres on se sent bien. Votre nuit sera apaisée par les phytoncides libérés par les feuilles presque fluo en début d'été. Vous trouverez probablement une clairière lumineuse et reposante où camper entre deux étapes de montagne.


  1. Apéro aux Faînes de hêtre ou salade aux Faînes germées Un peu longues à ramasser mais tellement bonnes. Si vous terminez la journée de rando un peu tôt vous pourrez passer une heure à ramasser les faînes en fin d'été. Vous pourrez les faire griller à sec dans le fond de la popote et les picorer en attendant le repas ou les rajouter à un muesli matinal. Au printemps, on trouve également quantité de faînes germées, leur petit goût de chou-fleur est plutôt agréable dans une salade.

  2. Châtaignes grillées On ne présente plus les châtaignes. Une incision en travers du péricarpe (la coque marron brillante), dans la popote quelques minutes avec le couvercle et on les dégustera seules, avec des légumes ou des champignons probablement ramassés non-loin. La châtaigne apportera en plus d'une friandise des glucides indispensables pour l'effort.



Idées de repas de randonnée aux plantes sauvages, les myrtilles
Idées de repas de randonnée aux plantes sauvages, les myrtilles

Bivouac Dans la forêt de conifères, entre 1700m et 2000m

Plus austères que les forêts de feuillus les forêts de conifères sont un peu moins accueillantes pour y passer une nuit sous la tente mais vous y entendrez peut-être le chant monotone et flûté d'une chouette chevêchette. L'épais matelas d'aiguilles sèches devrait dans tous les cas vous faire une matelas de camping confortable.


  1. Bourgeons de Sapins en sucré-salé En début d'été les nouvelles aiguilles sont d'un beau vert fluo. C'est à ce moment que leur surprenant parfum de clémentine est le plus doux. Attention, on parle bien du sapin, pas de l'épicéa ! Hachées finement, elles relèveront un plat de lentilles corail au lait de coco de manière originale. Les conifères sont réputés soigner les coups de froids, j'espère que les aiguilles soutiendront votre système immunitaire lors d'un bivouac humide.

  2. Myrtilles et autres éricacées Les myrtilles font partie d'une grande famille, les éricacées, même si ce sont les plus connues et les plus utilisées, les myrtilles ne sont pas les seules comestibles ou médicinales. Les myrtilles se mangeront en fin de rando ou au petit-déjeuner, et apporteront du goût et du sucre à un muesli, les airelles des marais sont riches en vitamines C, les airelles rouges peuvent accompagner un plat salé et les raisins d'ours pourraient soigner les infections urinaires.



Cuisiner sur un réchaud des plantes sauvages, l'ortie
Cuisiner sur un réchaud des plantes sauvages, l'ortie

Nuit en cabane près d'une bergerie, entre 1500m et 1900m

Probablement l'un des milieu les plus riche pour cuisiner des plantes sauvages lors d'un bivouac en montagne. Il faut cependant bien laver et cuire les plantes et éviter de les ramasser lorsque le troupeau est là pour éviter maladies et parasites transmis par les crottes. Mieux vaut les cueillir avant la montée en alpage ou plusieurs semaines après que le troupeau aie continué plus haut ou soit redescendu. Attention également aux chiens de protection, qui ne font pas toujours bon ménage avec les campeurs.


  1. Épinards sauvages et purée Le Chénopode bon-henri pousse en quantité près des bergeries, il est donc facile d'en ramasser, même si l'on veut cuisiner pour un groupe nombreux. Il faudra bien laver les feuilles et les faire bouillir pour écarter tout risque d'être contaminé par la douve, un parasite du foie. On le cuisine comme des épinards cultivés et sont largement aussi bons.

  2. Soupe d'Ortie Les repas d'une randonnée itinérante en montagne doivent apporter calories, nutriments et aussi hydratation. C'est pourquoi on attaquera souvent les repas par une soupe. Mais plutôt qu'une soupe lyophilisée en poudre pourquoi ne pas essayer l'ortie ? Il a une réputation de plante panacée, ses nombreuses vertus curatives sont abondamment décrites dans les livres sur les plantes médicinales.

  3. Rumex alpin en compote pour le dessert La rhubarbe des moines sera une excellente petite compote sauvage. Attention, elle est déconseillée aux personnes souffrant de calculs rénaux. Coupez les tiges en petits tronçons et faites les cuire avec du sucre, leur goût rappelant la pomme vous épatera et le sucre et conseillé pour activer une récupération rapide après l'effort.



Repas pour la randonnée en autonomie avec des plantes sauvages, le Carvi
Repas pour la randonnée en autonomie avec des plantes sauvages, le Carvi

Camping sauvage sur l'alpage, entre 1600m et 1900m

L'herbe rase des alpages, le gazon, est entretenu par les troupeaux qui ramènent avec eux les graines qu'ils broutent. De nombreuses plantes aromatiques parfument le lait, la viande et les fromages des animaux qui les mangent. Mais on peut aussi directement les ajouter à nos menus de bivouac. Entendrez-vous le chant des tétras-lyre au réveil ?


  1. Graines de Carvi à mettre à toutes les sauces Épice utilisée du Maghreb à la Scandinavie, le carvi parfume la célèbre tomme au "cumin" et les saucisses de la Mure, le Murçon. Vous aurez peut-être d'abord un peu de mal à trouver cette petite ombellifère mais une fois que vous saurez bien la reconnaître c'est l'assurance de cuisiner de merveilleux petits plats chauds ou froids. Les graines se conservent très bien, même ramassées vertes, elles sèchent, vous pourrez les garder dans un petit sac en papier et les utiliser tout au long de votre itinérance en montagne.

  2. Achillée mille-feuille pour les salades et les tisanes Cette petite fleur résiste même aux grosses chaleurs, vous pourrez probablement en trouver des fraîches jusqu'à la fin de l'été. Les jeunes feuilles un peu amères viennent réveiller l'estomac endormi par les plats lyophilisés insipides et difficiles à digérer. A mélanger avec d'autres feuilles plus douces ou diluées dans un taboulé. Les fleurs feront une infusion agréable à siroter en regardant le soleil se coucher.

  3. Serpolet Le thym sauvage. Vous découvrirez ses petites fleurs violettes en touffes au ras du sol. Cuites elles perdent vite leur goût mais émiettées au dessus d'une sauce tomate en poudre ou en boîte elles en relèveront la saveur. Le thym est paraît-il un bon antiseptique, il soignera peut-être un coup de froid passager.

  4. Feuilles d'Impératoire en chausson L'impératoire à la réputation d'être le ginseng des Alpes. En randonnée utiliser les racines pourrait-être un peu fastidieux. On ne ramassera que les feuilles, très aromatiques mais aussi bien amères. On peut les faire bouillir et jeter l'eau de cuisson pour adoucir le goût, et les mélanger avec d'autres herbes. Pourquoi ne pas les utiliser comme une farce dans une petite boule de pain cuite sur les braises ?



Cuisiner les plantes sauvages au bivouac, le Serpolet
Cuisiner les plantes sauvages au bivouac, le Serpolet

Nuit à la belle étoile en haute-montagne, de 2200m à 3500m

Bon, clairement, une fois dépassé les derniers arbres et l'herbe des alpages il n'y aura plus grand chose pour agrémenter les repas des bivouacs au milieux des pierres et des névés. Mieux vaut faire des réserves en traversant les étages plus bas !


  1. Tisane de d'Achillée naine Petite cousine des génépis, l'achillée naine est moins connue mais non-moins aromatique. Pour une petite liqueur minute vous pouvez mettre quelques brins dans un peu d'alcool avec un peu de sucre et laisser le tout dans un bain marie d'eau bouillante que l'on laissera refroidir. A partager en regardant la voie lactée se lever au fond de son sac de couchage.



La liste est loin d'être exhaustive, alors si vous avez d'autres recettes à cuisiner en bivouac où lors des randonnées itinérantes, n'hésitez pas à partager en commentaire ! Bon appétit !


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