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On m'a récemment demandé des conseils sur quels livres choisir pour découvrir la nature en la montagne, et j'ai régulièrement des questions sur comment devenir accompagnateur en montagne. Les deux sujets sont finalement assez liés.


Voici donc le premier article d'une série sur les meilleurs livres naturalistes que je connais, à offrir à des enfants curieux, à mettre sur la liste du Père Noël ou pour faire plaisir à un passionné de rando.


Les livres indispensables pour passer le diplôme d'accompagnateur en montagne

Que se soit pour préparer le questionnaire du test probatoire ou pour réussir la lecture de paysage, il y a 4 livres qui m'ont beaucoup servi. Pendant le cursus de formation et pour préparer des sorties :


Meilleur livre sur la nature en montagne
La vie de la montagne, livre de chevet des accompagnateurs en montagne

La vie de la montagne, Bernard Fischesser, éditions Delachaux et Niestlé

S'il ne devait y en avoir qu'un seul, ce serait celui-là.


L'auteur présente la formation des paysages de montagne, les habitats qui en découlent et la biodiversité qui en profite au travers d'articles fouillés et parfois très pointus. L'implantation humaine n'est pas négligée non-plus et est présentée sous une perspective historique et écologiste un brin partisane mais avec légèreté et un certain humour.


Il est vendu neuf 39€ sur le site de l'éditeur mais d'anciennes éditions peuvent être trouvées d'occasion moins chères.


On pourra probablement s'y référer ponctuellement pendant toute sa carrière pour dégrossir un thème et trouver des pistes à approfondir avec d'autres livres.


Meilleurs livres pour devenir accompagnateur en montagne
Guide des fleurs de montagne, pour identifier les plantes en randonnée

Guide des fleurs de Montagne, Christopher Grey-Wilson et Marjorie Blamey, éditions Delachaux et Niestlé

Une des bases pour apprendre à reconnaître les fleurs en les déterminant par la famille à laquelle elles appartiennent.


C'est une approche plus précise que par la couleur qui peut être variable et permet, avec la pratique, d'immédiatement reconnaître la famille d'une fleur que l'on découvre et donc d'aller chercher directement au bon chapitre.


Les plantes sont dessinées, ce qui met en avant les détails qui permettent l'identification mais peut dérouter un peu et parfois poser quelques soucis de reconnaissance entre le livre et le terrain.


On passe par une clé d'identification basée sur le nombre de pétales et leur forme.


L'avantage de chercher dans un livre plutôt que de passer par une appli comme PlantNet est de bien mieux mémoriser et de pouvoir feuilleter et voir la diversité de certaines espèces proches.


29,90€ sur le site de l'éditeur, on le ressort chaque printemps pour se mettre à jour.



Guide des traces d'animaux, Preben Bang et Preben Dahlström, éditions Delachaux et Niestlé

Le livre qui nous fait découvrir la vie cachée de la forêt pendant les randos grâces aux empreintes, restes de repas et crottes laissés par les animaux quand nous ne sommes pas là.

Permet de reconnaître les pistes et empreintes dans la neige pendant les randos raquettes en hiver et d'identifier quel animal à mangé les pommes de pin ou les écorces et à qui appartiennent les crottes trouvées sur les chemins pendant les randos de l'été.


Super utile, comme base lors des sorties scolaires ou avec des adultes qui veulent en savoir plus sur les animaux.


La plupart des animaux de France sont étudiés et quelques animaux nordiques.


Cette édition est épuisée, on trouve quelques exemplaires d'occasion et sinon l'éditeur publie maintenant un ouvrage d'un auteur différent, vendu 30€.


Meilleur livre pour devenir accompagnateur en montagne
Livre permettant de se préparer à la FGCMEEESM

Guide de préparation au Brevet d'état d'éducateur sportif 1er degré - Tronc commun, édition Vigot

A l'époque où j'ai commencé mon cursus la FGCMEEESM s'appelait simplement le "Tronc commun Montagne". Ce livre préparait au tronc commun général à travers différents chapitres, à la fois sur les mécanismes physiologiques en œuvre lors de la pratique sportive, les relations de l'éducateur sportif avec les pratiquants et sur le cadre institutionnel du sport en France.


Il permet d'acquérir certains principes en lien avec l'alimentation ou l'entraînement qui pourront être mis à profit pendant le cursus et les UF et à posteriori en encadrement.


On le trouve facilement d'occasion.


Voilà pour les 4 livres qui me paraissent essentiels. Et dans les prochains articles :

  • les meilleurs livres d'ornithologie

  • les meilleurs livres sur les plantes comestibles et médicinales

  • les meilleurs livres de géologie

  • les meilleurs livres naturalistes en général




D'accord, le titre est un peu provocateur. Cependant, par bien des aspects, c'est vrai !

Qu'apprend-on dans les stages de survie ?

  • A reconnaître des plantes sauvages comestibles ?

  • A allumer un feu avec un silex, une loupe ou un arc pour purifier de l'eau ?

  • A construire une cabane avec seulement votre gros couteau de trappeur ?

  • A faire des pompes au milieu de la nuit dans un ruisseau ? Si, si, j'en ai entendu parler ...

Rappelez-vous, sans manger on peut survivre un mois ! Même sans boire, vous tiendrez largement trois jours. Sans construire de cabane et sans faire de pompes, probablement bien plus longtemps. Et ça évitera de vous blesser !

Parce-que finalement, survivre en montagne ou dans une forêt française c'est surtout ça : ne pas se blesser et savoir s'orienter pour retrouver la civilisation.

Le reste, c'est plutôt du camping dans les bois … Ça apporte du confort ou de l'exotisme à vos vacances si vous avez décidé de les passer au milieu d'une forêt plutôt qu'entre deux camping-caristes aigris parce qu'il y a la queue aux toilettes. Ce qui, pour moi, se rapproche déjà un peu plus de la survie !

Certes, nous ne sommes pas à l'abri d'une troisième guerre mondiale, d'une pénurie d'énergie, d'une nouvelle pandémie, voire d'un grand remplacement par des voitures électriques zombies. Mais là, nous risquons d'être confrontés à des problèmes plus immédiats que celui d'avoir à reconnaître une carotte sauvage d'une œnanthe safranée.


Se nourrir de plantes sauvages pour survivre
Se nourrir de plantes sauvages pour survivre

Se nourrir de plantes sauvages

Vivre en autonomie dans les bois laisse aussi entendre que nous serions capable de satisfaire nos besoins alimentaires avec de la cueillette et de la chasse. Les inuits sont capable d'avoir un régime alimentaire extrêmement carné. Après des centaines, ou des milliers, d'années passées dans un environnement privé une grande partie de l'année d'un accès au sol, leur organisme s'est modifié. Même si notre corps possède la faculté de s'adapter à des changements d'habitudes alimentaires, quelques week-end bushcraft ne suffiront jamais pour passer d'une diète basée sur les céréales et leurs glucides à un régime de chasseur-cueilleur. Les trappeurs du grand-nord isolés suite à un accident ont durement payé le prix d'une alimentation uniquement carnée.

Essayer de vivre brutalement de protéines animales s'appelle un régime Dukan ! En quelques jours ou semaines il y a une importante perte de poids, une surcharge de travail pour le foie et les reins, une consommation accrue en eau. Plutôt à éviter donc, pour survivre !

Les occidentaux plus ou moins citadins-sédentaires que nous sommes tous, en comparaison du mode de vie de nos ancêtres préhistoriques doivent donc trouver des glucides, et qui plus est, des glucides à faible indice glycémique (plus connus sous le nom maintenant obsolète de sucres lents).

D'ailleurs même les populations que nous décrivons comme nomades, allaient plutôt d'un camp à l'autre où ils restaient de quelques jours à quelques mois. L'itinérance était réservée aux transhumances, aux expéditions commerciales ou à la fuite à cause d'une guerre. Et dans ces cas là, la norme était de partir avec les provisions collectées et transformées durant les semaines précédentes.

Pour ce qui est de la cueillette et consommation instantanée, les baies et fruits sauvages nous apportent des sucres rapides et des vitamines. Les parties vertes essentiellement des vitamines et des minéraux. Les champignons … presque uniquement du goût !

Méfiez-vous des assertions vantant la haute teneur en protéines de certaines plantes, comme l'ortie. Oui, on trouve 48 g. de protéines pour 100 g. de plante sèche. Fraîche il faut diviser par 5,5. Donc pour obtenir les 60 g. de protéines journalières recommandées par l'OMS il faudra avaler 600 g. par jour d'ortie ou d'autres plantes équivalentes ! Et vous n'aurez comblé que vos besoins en protéines ...

Certaines racines pourraient être une source de glucides adaptée, ainsi que la partie inférieure de l'écorce des arbres. Mais combien de temps et combien d'énergie sommes-nous prêts à dépenser le nez collé au sol ou à laborieusement décoller du cambium pour nous nourrir ?

Les graines (faînes, glands, châtaignes, pignons) sont souvent présents en quantité abondante, tout du moins les années où les arbres du secteur ont fructifié. Mais les faînes et les pignons demandent un temps fou à décortiquer, les glands doivent être cuits dans plusieurs eaux pour éliminer les tanins, les châtaignes laissées au sol ne sont consommables que pendant une courte période.

Nous nous retrouvons donc dans tous les cas face à des problèmes de stockage, de cuisson, de transformation difficilement conciliable avec de l'itinérance. Et souvent dépendants d'une technologie importée avec nous : contenants, combustibles, outils, ...


Bivouaquer en sécurité
Bivouaquer en sécurité
Construire un abri de fortune pour survivre

L'après-midi est déjà bien avancé et vous êtes a plus d'une demi-journée de marche d'un refuge, d'une cabane, d'une ferme ou d'un abri-bus ? Et vous n'avez pas pris de tente ou de bâche ?

Mais, du coup ? Vous comptiez dormir où ce soir ?

Ah, vous vous êtes perdu ? Vraiment bien perdu, alors !

Vous êtes blessé ? Vous vous êtes cassé une jambe du coup ?! Parce-qu'avec un poignet cassé on peut encore à peu près marcher.

Par contre, autant vous prévenir tout de suite, abattre un arbre et le ramener jusqu'à votre campement avec une jambe cassée risque d'être vraiment compliqué ! Et ça ne vous aidera pas à survivre.


Cuisiner sur le feu en bivouac
Cuisiner sur le feu en bivouac
Faire du feu en mode survie, sans briquet ou allumettes

J'adore me lancer des défis allumage de feu. Quand vient l'automne et les premiers froids, je pars vers une petite clairière et je vais cuire quelques galettes sur un feu que je me suis amusé à allumer avec le moins de matériel possible.


Est-ce que c'est de la survie ? Non. C'est le moyen de passer un peu de temps en forêt et de jouer au « sauvage ». Je rentre en sentant la fumée et j'ai utilisé mon firestick.

C'est les seules fois où je m'en sers. Sinon, le reste du temps j'ai toujours plusieurs briquets répartis dans ma veste, mon sac, mon réchaud …

Lors d'un stage de survie il y a quelques années (oui, j'ai essayé!) j'ai passé une après-midi entière à essayer d'allumer un feu avec une baguette de noisetier que je tournais sur une planchette de lierre. Après s'être bien amusé à regarder faire les stagiaires, le formateur à essayé et … échoué ! Pour la petite histoire nous avons changé baguette et planchette et ce coup-ci ça à marché plutôt rapidement, je n'ai jamais su pourquoi.

Du coup, j'ai résolu le problème en multipliant les chances de ne pas manquer d'un moyen moderne d'allumage de feu.

Mais la vrai question est : pourquoi allumer un feu ?

Alors que les communes multiplient les arrêtés pour interdire les feux et les bivouacs, quel pourraient être l'intérêt d'allumer un feu pour survivre ?

  • faire cuire du gibier ? Nous avons vu un peu plus haut que la consommation de viande n'est pas une solution pour survivre

  • faire cuire des plantes ? Vous pouvez tenir un mois sans manger, vous devriez pouvoir retrouver une plaque à induction avant

  • faire bouillir de l'eau pour la purifier ? Vous avez trois jours devant vous avant que vous soyez déshydraté, je suis sûr qu'il y a une supérette sur votre route

  • Signaler sa position ? Il y a d'autres solutions moins radicales et plus efficaces


Stage autonomie en montagne
Stage autonomie en montagne

Que faut-il savoir pour survivre en montagne ?

Encore une fois, l'objectif est-il de « survivre », de ré-inventer une civilisation, de s'amuser en pleine nature ou de se faire plaisir en découvrant des saveurs nouvelles ?

Ou encore de pouvoir partir en autonomie en montagne pendant quelques jours et de revenir en bonne santé ? Pour moi l'essentiel tient en 3 points :

  • Ne pas se perdre

  • Ne pas manger ou boire n'importe quoi

  • Réagir de manière appropriée en cas d'accident

C'est pourquoi, plutôt que des stages de survie je propose des stages d'apprentissage de l'autonomie en montagne. Vous apprendrez à :

  • Planifier un itinéraire adapté à votre niveau physique et technique

  • Vous orienter avec une carte et éventuellement une boussole

  • Choisir un bon site de bivouac et installer un campement en sécurité

  • Progresser en sécurité sur un itinéraire enneigé

  • Définir quel est le matériel indispensable en fonction de votre objectif

  • Cuisiner des recettes de bivouac adaptées à l'effort fourni et les améliorer avec quelques plantes sauvages

  • Gérer les ravitaillements en eau

  • Réagir en cas d'accident, prévenir et attendre les secours

Voilà pour moi ce qu'il faut savoir pour survivre en montagne et se faire plaisir en toute sécurité !

N'hésitez pas à me contacter pour discuter du projet qui vous tient à cœur.

En tant qu'Accompagnateur en Montagne j'ai l'occasion de tester beaucoup de matériel, que ce soit en encadrant des randonnées ou pour des voyages natures perso.


Dans cette série d'articles je vous propose un retour d'expérience sur du matériel que j'ai directement essayé. Ce sont de vrais avis objectifs après un usage plus ou moins intensif, dans la durée, pas juste une compilation de données constructeurs.


Tente Big Agnes Blacktail Hotel 3


Conditions du test

Voyage à vélo en famille (avec un bébé de 4 mois) d'1 semaine sur le canal du midi et quelques autres nuits printanières.

Nuitées en camping ou jardins.


Points positifs
  • Tente assez légère, 3kg

  • Beaucoup d'espace pour 3 dans la chambre

  • Abside conséquente pour cuisiner à l'abri ou voyager avec un chien

  • Chambre bien aérée mais avec quand même un peu plus de protections en partie basse

  • Filets de rangement bien conçus

  • Fermetures de la chambre droites, évite les tensions présentes sur les fermetures courbes qui limitent la durée de vie

  • Deux portes, une côté abside et l'autre à l'opposé


Points négatifs
  • Sardines très basiques, je les ai changé pour des type cornières en alu

  • Absence de détrompeur sur l'arceau de l'abside un peu plus court que les deux autres (j'ai mis un coup de marqueur noir sur les extrémités)

  • Le fourreau destiné à recevoir l'arceau de l'abside pourrait être de couleur différente pour trouver plus rapidement le sens du double toit

  • Un peu longue quand elle est rangée dans sa housse (un modèle "bikepacking" plus compact existe)


Avis général

Nous avons bien apprécié voyager à vélo en famille avec la Big Agnes Blacktail Hotel 3 pour le confort et l'espace qu'elle offre par rapport au poids. Nous ne l'avons pas essayé dans des conditions extrêmes mais elle a résisté sans problèmes à de petits orages.





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